Ville de Kinshasa : Quelles seraient les mesures urgentes post-covid dans le secteur culturel ?
- AWA MAKAMBU TV

- 1 juin 2020
- 3 min de lecture
A l’ère où les pays du monde pensent au déconfinement après des graves crises liées à la Covid-19, les responsables du secteur culturel mettent les acteurs du domaine à contribution pour réfléchir sur les actions urgentes. Lors de notre « Forum des arts » du 29 mai dernier sur notre compte twitter (@Artscd2), Cinq intervenants, @BayaCiamala, @PLakwe, @Balufu, @Mohombi et @Djofalanga ont posé les bases d’un secteur culturel kinois qui n’a presque pas des indicateurs et ont tenté de répondre à notre sujet de débat : « Si un plan d’action post #Covid19 du soutien au secteur #culturel est mis en place par le gouvernement provincial de #Kinshasa, quelles seraient les mesures urgentes ? » :
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Balufu Bakupa-Kanyinda (@Balufu), lance les échanges avec deux questions essentielles, « si nous pouvons prendre cette question au sérieux: quelle est la politique de l’action culturelle de la Ville de Kinshasa? Peut-on prendre des mesures sans un plan de politique culturelle de la province? Si ce n’est pas sorcier, comme point d’interrogation ». Pour celui qui se présente sur twitter comme, « Writer poet film director producer. Teacher. Directed multi-award-winning films as Thomas Sankara, Le Damier, Juju Factory », croit fermement que « Toute grande ville respectable, dirigée par des gouvernants responsables et conscients du potentiel créatif de sa population, possède une Politique d’action culturelle. ex: SA ou Nigeria, chaque État/province possède un « art and cultural council » financièrement actif et productif ».
« Il y a bien longtemps que le secteur est malade »

Kinshasa, Ville créative
(@MALABOArts) qui s’est invité dans ce débat, en premier, a répondu à la question prenant une tournure, « Je vais volontairement faire un hors-sujet en ne répondant pas à la question: pour moi la question est de savoir quel était le plan d’action du gouvernement provincial en temps normal. A partir de là, on peut voir quelles sont les actions principales à mener en période Covid. On veut tout mettre sur le Covid mais ce virus est ici depuis le 10 mars, depuis moins de trois mois. Or, il y a bien bien longtemps que le secteur est malade. Nous ne cachons pas derrière le Covid ».
Se rangeant derrière la thèse de @Balufu, @BayaCiamala s’interroge aussi sur les actes posés par la ville de Kinshasa depuis qu’elle a le statut de ville créative de l’#UNESCO. « Cependant le mal est bien plus profond que ça. Manda Tchebwa l’avait même déjà évoqué en 1996. Quelle considération avons-nous réellement sur la chose culturelle ? ». Le fondateur de Baziks, indique que pour être respecté, les acteurs de l’industrie des Industries Culturelles et Créatives (ICC) du Nigéria ont dû démontrer le poids économique de leur secteur. « Ce dernier a été rajouté dans le PIB du pays. Et les ICC ont rapportés $ 7 Mds au pays selon un rapport du #FMI en 2016. Les leviers : Nollywood & Music », informe-t-il.
Dans son intervention, Patrick Lakwe (@PLakwe), propose par contre l’organisation d’un Séminaire sur les droits d’auteurs. Puisque pense-t-il, cette notion est lointaine des artistes congolais.
« Nous devons absolument valoriser notre secteur pour être pris au sérieux »





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